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Val tricote!
Val tricote!
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2 avril 2007

Tricoter la musique ou la musique trictotée....

C'est comme on veut ...j'ai trouvé ce beau texte dans la Presse en fin de semaine.

La combinaison Mathieu Beaumont et Catherine Leduc est gagnante : des textes forts, typés, évocateurs, de petites histoires comme Catherine aime les chanter.
Photo Daniel Beaumont

Tricot machine : chansons laineuses

Philippe Renaud

La Presse

Collaboration spéciale

Après avoir livré aux disquaires l'édition vinyle du Mexico de Jean Leclerc, la nouvelle maison de disques Grosse Boîte, une division du label Dare to Care Records (Malajube, Avec pas d'casque, The Sainte Catherines) met le pied dans le rayon de la chanson québécoise en lançant l'étonnant premier album de Tricot Machine, couple formé de Matthieu Beaumont et Catherine Leduc. Entretiens avec cette dernière, l'authentique «machine à tricoter».

Elle a 27 ans, trouve des défauts à sa voix tout en plaidant l'authenticité, est doucement ricaneuse et tricoteuse de son métier. «Tu googleras ça, machine à tricoter, dit Catherine Leduc. C'est avec ces appareils que je tricote. Je travaille pour une designer, on fait des chandails. Même avant de commencer à faire de la musique, Matthieu trouvait que c'était un bon nom pour un groupe, Tricot Machine.»

Son copain Matthieu Beaumont, lui, est biologiste. Tous deux sont originaires de Trois-Rivières, établis à Montréal aujourd'hui. La musique a toujours été présente dans leurs vies, pour le plaisir. «Pour moi, l'arrivée à la chanson serait plus un accident de parcours, confie Catherine. J'ai toujours chanté, en famille, mais ce n'était pas sérieux. Cependant, j'aime vraiment le spectacle, la scène. J'ai toujours pensé que c'était une façon idéale de gagner sa vie, sans vraiment y croire.» Et Matthieu, lui, jouait du punk.

Le frère de Matthieu, Daniel, s'est avéré la bougie d'allumage de cette machine à tricoter de petites chansons chaudes et laineuses. Rédacteur-concepteur dans une boîte de publicité, il compose des textes en dilettante. C'est en quelque sorte le Luc Plamondon de Tricot Machine, récipiendaire de quelques prix et bourses pour ses textes lors du Festival en chanson de Petite-Vallée de 2005. L'année suivante, Matthieu Beaumont mettra la main sur le prix de compositeur de musique, au même festival.

La combinaison est gagnante : des textes forts, typés, évocateurs, de petites histoires comme Catherine aime les chanter. «Au départ, je trouvais difficile de m'approprier les textes de Daniel, parce que je n'avais jamais fait ça avant. J'ai réalisé que je ne pouvais tous les interpréter. Mais Daniel travaille conjointement avec nous, il nous connaît bien. Et puis, il y a des textes, je ne sais pas pourquoi, mais je me sens particulièrement à l'aise de chanter; La pluie, Les peaux de lièvres, je me sens bien dans ces chansons-là.»

Avec le concours du réalisateur (et guitariste, proche collaborateur de Yann Perreau) David Brunet, le couple Leduc-Beaumont a accouché des précieuses chansons de l'album éponyme de Tricot Machine, qui brille par son cachet, unique. «Il s'en passe des choses dans ce disque! lance Catherine. Ça n'arrête pas, c'est un disque actif, plein d'émotions, de souvenirs de jeunesse. Difficile de l'écouter en faisant autre chose. On cherche l'émotion, une vibration, pas la perfection. Surtout, on ne se fait pas croire qu'on va révolutionner la chanson.»

Les arrangements baroques, la proximité presque étouffante, l'authenticité désarmante servie par des mélodies fortes donnent un cachet unique au duo, qui attire forcément toutes sortes de comparaisons : Beau Dommage, Mara Tremblay, du Urbain Desbois dans la voix de Matthieu, une expression à la fois novatrice, mais rassurante, de la québécitude. «J'aime bien dire qu'on est quelque part entre les Beatles et Passe-Partout», ajoute Catherine en riant.

En sortant Tricot Machine de l'anonymat, le label Grosse Boîte s'impose avec goût et finesse dans le paysage de la nouvelle chanson québécoise. «Pour nous, ça marque la fin de l'obscurité, explique la musicienne. Il y a beaucoup de coïncidences dans cette histoire. J'avais appris la naissance de Grosse Boîte, je trouvais ça super parce que j'aimais la philosophie de Dare to Care. Or, sur MySpace, j'ai demandé de devenir «l'amie» de Grosse Boîte... et au même moment, Éli (Bissonnette, patron du label) visitait notre page. Il m'a tout de suite répondu, c'était vraiment bizarre. Puis, il est venu nous voir en spectacle... et nous sommes mutuellement tombés amoureux, si on peut dire!»

À votre tour de tomber amoureux avec la chanson de Tricot Machine. Lancement ce soir, au Cabaret du Musée Juste pour rire

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Commentaires
R
merci pour ce texte...ah le tricot est vraiment a la mode!! ;o)
Val tricote!
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